Louis Aragon
Edmonde Charles-Roux
Alain Bosquet
Carmen Martinez
Lionel Ray
Références
biographiques
Alain Le Yaouanc, Breton par son père, Normand par sa mère, naît le 18 mai 1940, 18 rue Julien à Alençon. En 1948, sa famille vient habiter à Rouen au 8 rue de l’École. La ville détruite est pour le jeune Le Yaouanc une sollicitation inconsciente propice au rêve de l’esprit. Il va à l’École communale Bachelet, rue du Vert Buisson, près de la place Rougemare. En 1951, il entre au Lycée Corneille : il en est renvoyé à l’automne 1956, pour « désinvolture et dissidence ». En novembre de la même année, il se fait inscrire à l’école Harmon Hall à York Harbour (Maine, États-Unis). C’est l’année où Le Yaouanc commence à travailler régulièrement le dessin.
Les familles Moore et Le Yaouanc à Rouen en 1956. Alain Le Yaouanc se tient debout à côté de son père. Son ami Ron Moore est assis au premier rang. Photo © Ron Moore
1956-1957
Premières expositions aux États-Unis où il étudie.
Ayant quitté la France pour les États-Unis à l’âge de 16 ans, en 1956, Alain Le Yaouanc est accueilli par une amie de ses parents, Ruth Buol, proche d’Alexander Calder, auquel il rend visite dans son atelier de Roxburry.
Il étudie à l’école Harmon Hall où il est pensionnaire. La première exposition d’Alain Le Yaouanc se tient à New Britain en mai 1957. Il s’agit d’une exposition de groupe intitulée Side Walk Art Show. Le jury de cette exposition lui décerne, pour une huile sur papier, la mention « best one in show ».
À la suite de cette exposition, Alain Le Yaouanc travaille sans relâche et est capable d’assumer une exposition personnelle au Mattatuck Museum du 12 au 30 juin 1957.
De retour en France fin 1957, il expose à Rouen, à la galerie Prigent, avec son ami Jean Rouquier.
Première coupure de presse, 1957. Archives Le Yaouanc
8th Amsterdam Avenue, NY. Archives Le Yaouanc. Photo : Solange Roussin-Castaldo
1958
Retour aux États-Unis.
De retour aux États-Unis, il s’inscrit à la Art Students League, à New York. Il installe son atelier au 8th Amsterdam Avenue (photo de l’immeuble ci-dessus, détruit depuis). Il dessine beaucoup, prenant sur le vif des scènes de rue, et fréquente les beatniks au Figaro Cafe, où il se rend quotidiennement.
Au cours de son année d’étude, il reçoit, avec certains de ses camarades, un prix pour la réalisation d’un tableau vivant tiré du Déjeuner des canotiers, de Renoir.
Alejandro Jodorowsky et Alain Le Yaouanc à Rouen en 1964. Archives Le Yaouanc. Photo : Catherine Harlé
1960-1964
Mobilisé en Algérie, puis retour en Normandie.
Appelé sous les drapeaux en 1960, il rejoint son corps d’armée, le 18ème Régiment d’instruction des transmissions, basé à Épinal, puis est muté à la 45ème Compagnie de Quartier Général du Train, au SHAPE (Rocancourt, Yvelines), en qualité d’interprète au dispatching des officiers supérieurs.
Placé dans la foulée sur la liste des appelés pour l’Algérie, le voilà muté au 519ème Bataillon du Train, à Aflou, dans le sud oranais, où eut lieu, à quelques kilomètres de là, la prise de la Smala d’Abdelkader. Alain Le Yaouanc, reconnu par sa hiérarchie pour ses qualités pédagogiques, est détaché de son corps et devient instituteur militaire, enseignant le français à des enfants dans une petite école de campagne. Il apprend de son côté un vocabulaire arabe conséquent et se rend dans les cafés maures, mettant à profit son observation tenace et son goût orientaliste.
La situation politique se dégradant, il rejoint la partie active de son corps, puis est versé dans une compagnie disciplinaire à Blida pour « mauvaise conduite ». Paradoxalement, la bienveillance du lieutenant dont il dépend (un intérêt commun pour les langues étrangères et l’entomologie) fait de cette expérience l’un des meilleurs souvenirs qu’Alain Le Yaouanc garde de son service militaire. Il est ensuite versé à la 54ème Compagnie de circulation routière, ce qui lui permet de mieux découvrir l’Oranais. Il assiste, à Sidi Bel Abès, au départ des premiers éléments de la Légion étrangère.
Démobilisé après 26 mois d’armée, il revient en Normandie. Son goût inné pour les objets hétéroclites, qu’il collectionne depuis son enfance, l’amène à devenir antiquaire et c’est au 7 rue de la Poterne, dans le vieux Rouen, qu’il ouvre un commerce.
Sans-titre, gouache sur papier, 1965. © Alain Le Yaouanc
1965
Travaux gouachés, Festival de la libre expression…
Alain Le Yaouanc retourne en Normandie et installe son atelier 5 rue Richard Lallemant, dans un quartier du vieux Rouen. C’est dans cet atelier, où il vécut et travailla deux années de suite, qu’il commencera ses grandes gouaches, travaux qui stupéfièrent Patrick Waldberg et qui, l’année suivante, donnaient à Aimé Maeght la chance de trouver dans les rangs de sa deuxième génération ce peintre d’après (Aragon).
Sans-titre, gouache sur papier, 1966. © Alain Le Yaouanc
En mai de cette même année, il participe au Festival de la libre expression organisé par Jean-Jacques Lebel du 17 au 25 mai 1965 au Centre américain des artistes, 261 boulevard Raspail à Paris (devenu après destruction l’immeuble moderne de la Fondation Cartier pour l’art contemporain).
Affiche du 2ème festival de la libre-expression, mai 1965. Archives Le Yaouanc. Photo : Luc Delaborde
Sous l’égide d’Alejandro Jodorowsky, avec Topor et Arrabal, Alain Le Yaouanc réalise le happening du lundi 24 mai en compagnie de Solange Roussin-Castaldo et l’un des fils du peintre Balthus (« Groupe Panique International »). Vince Taylor, initialement annoncé, n’était pas présent ce soir là.
Une photographie de la mise en scène du lundi 24 mai, créée et organisée par Alain Le Yaouanc et photographiée par Harold Chapman, a été reprise sans discernement par le peintre Jacques Monory et inclue dans sa production des années 82 à 83 sous le titre de « Toxique n°4, débris »…
Tête d’homme, gouache et encre de Chine, 1969. Coll. privée, Paris. Photo : Allen Le Yaouanc
« L’Art Vivant 1965-1968 ». Archives Le Yaouanc
« Trésors du surréalisme », du 30 juin au 9 septembre 1968. Archives Le Yaouanc. Photo : Luc Delaborde
Nuits de la Fondation Maeght, 1969. Archives Le Yaouanc
Affiche n°111, Galerie Maeght, exposition de février 1969. Archives Le Yaouanc. Photo : Luc Delaborde
1967-1969
Entrée à la galerie Maeght.
En 1967, Le Yaouanc fait la rencontre de Patrick Waldberg qui le présente à Aimé Maeght.
Du 13 avril au 30 juin 1968, il participe à l’exposition L’Art Vivant 1965-1968 qui se tient à Saint-Paul-de-Vence et fait don des deux œuvres exposées à la Fondation Maeght.
Du 30 juin au 9 septembre 1968, il participe à l’exposition organisée par L’Association française d’Action artistique (Patrick Waldberg et Roger Nellens) Trésors du surréalisme, qui se tient à Knokke-Le-Zoute, en Belgique, aux côtés de Jean Arp, Hans Bellmer, Victor Brauner, André Breton, Alexander Calder, Giorgio De Chirico, Salvador Dali, Paul Delvaux, Robert Desnos, Oscar Dominguez, Marcel Duchamp…
Février 1969, première exposition d’Alain Le Yaouanc à la galerie Maeght (50 assemblages, collages, gouaches et objets), qui donne lieu à l’édition du numéro 176 du catalogue Derrière le Miroir, préfacé par Patrick Waldberg (Maeght éditeur).
Sans-titre, 1969. Collage, coll. privée, Genève. Photo : Allen Le Yaouanc
Il participe ensuite au IVème festival international de musique et d’art contemporain, qui se tient du 21 au 29 juillet 1969 à la Fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence. Alain Le Yaouanc conçoit l’affiche du festival et les décors et les costumes du spectacle musical des 21 et 23 juillet.
Il participe enfin, toujours en 1969, à l’exposition Signes d’un renouveau surréaliste à la galerie Isy Brachot, Bruxelles, du 31 octobre au 29 novembre, avec les peintres Bona, Carmassi, Casimir, Castro, Irena Dedicova, Kristian Le Moult, Cesare Peverelli, Sandro Somaré, Van den Abeele…
C’est également en 1969 qu’il rencontre Alain Bosquet.
De gauche à droite : Jacques Prévert, Alain Le Yaouanc, Aimé Maeght. Vernissage de l’exposition Le Yaouanc à la galerie Maeght, le 17 décembre 1970. Archives Le Yaouanc. Photo : Claude Gaspari
1970
Seconde exposition à la galerie Maeght, rencontre avec Louis Aragon.
L’année 1970 commence par deux expositions, au Centre culturel d’Amiens et au Centre culturel de Rennes.
Seconde exposition d’Alain Le Yaouanc à la galerie Maeght en décembre 1970, qui a donné lieu à l’édition du n°189 du catalogue Derrière le Miroir. Cette exposition lui vaut de rencontrer Louis Aragon.
Carton d’invitation à l’exposition, vernissage le 17 décembre 1970. Archives Le Yaouanc
En décembre, toujours, édition de l’album 1101, avec un texte d’Alain Bosquet (Hors d’Alain Le Yaouanc) accompagné de 10 lithographies originales (Maeght éditeur).
Affiche n°124, Galerie Maeght, exposition de décembre 1970. Archives Le Yaouanc. Photo : Luc Delaborde
Sans-titre, 1970. Collage et gouache, coll. privée, Genève. Photo: Allen Le Yaouanc
Affiche de l’exposition « Agora 1 » à Strasbourg. Archives Le Yaouanc. Photo : Luc Delaborde
1976, Le Yaouanc dans son atelier, avec Lionel Ray et Nicky Tillinghast. Archives Le Yaouanc
1971
Le Parfait criminel, Strasbourg, rencontre avec Lionel Ray.
En mars 1971, pour le centenaire de l’insurrection de la Commune de Paris, Alain Jouffroy publie un livre de poèmes, dédiés au critique Bernard Noël, Le Parfait criminel, aux Éditions Fata Morgana. La couverture est dessinée par Alain Le Yaouanc. Le livre comprend également un dessin et une lithographie originale.
Le Yaouanc participe par ailleurs à l’exposition de groupe Agora 1 organisée par la galerie Maeght au Musée d’Art moderne, Ancienne Douane, Strasbourg, du 13 juillet au 30 septembre 1971.
En décembre 1971, il participe enfin à l’exposition Grandes éditions originales illustrées, galerie Maeght, à Paris avec les peintres Mirò, Calder, Ubac, Tàpies, Chillida, Giacometti, Palazuelo, Bury, Riopelle, Gardy-Artigas, et Fiedler. Cette exposition donne lieu à l’édition du n°195 de Derrière le Miroir.
C’est cette année qu’il rencontre Lionel Ray à Paris.
« Il y a un art – prétendu tel – qui s’exhibe du côté marketing et de la productivité : l’époque est aux habiles et à l’imposture, avec applaudissements officiels ! Mais il y a aussi l’œuvre de Le Yaouanc, superbe et multiforme, vertigineuse et rigoureuse, qui ne relève pas d’une modernité dévoyée : elle n’obéit qu’à sa propre loi. »
Lionel Ray, septembre 1996
Interférence, lithographie tirée de l’album 1101, Maeght éditeur, 1970. Photo : Allen Le Yaouanc
1972
La Petite Phrase (Louis Aragon), expositions en Europe.
Alain Le Yaouanc participe à l’exposition Art sans frontières VII, organisée par la galerie Isy Brachot à Bruxelles, qui se tient du 14 janvier au 5 février 1972.
Il expose également en Espagne à l’occasion de la 5ème biennale d’art, à Ibiza.
Il participe quelque temps plus tard à l’exposition Peinture et sculpture, au Centre culturel Gérard Philippe à Brétigny-sur-Orge.
Enfin, il est présent à l’exposition L’estampe et le surréalisme du XVème au XXème siècle qui se tient à la galerie Vision Nouvelle, de novembre à décembre 1972 à Paris. Inaugurée le 14 novembre 1972 par Jacques Duhamel, Ministre des Affaires culturelles, cette exposition est réalisée au profit du Comité « Perce-Neige », association présidée par l’acteur Lino Ventura. Le catalogue de l’exposition est préfacé par Patrick Waldberg. Les œuvres exposées vont de Jérôme Bosch à Unica Zürn, en passant par Albrecht Dürer, Johann Heinrich Füssli, Goya, James Ensor, Paul Delvaux, Victor Brauner, Max Ernst, André Masson, Georges Malkine, Yves Tanguy, Dorothea Tanning… Alain Le Yaouanc y expose deux lithographies, Le mois de mars (Maeght éditeur 1970) et Interférence (Maeght éditeur 1970), tirée de l’album 1101.
C’est en 1972 que Louis Aragon écrit son texte La Petite Phrase, sur une suite de collages et une phrase d’Alain Le Yaouanc. Ce texte ne sera édité que 30 ans plus tard au Liban par la Banque de la Méditerranée, à l’occasion du Sommet de la Francophonie.
Exposition « Art sans frontières VII », galerie Isy Brachot, Bruxelles, 1972. Archives Isy Brachot
Exposition « L’estampe et le surréalisme », galerie Vision Nouvelle, 1972. Archives Le Yaouanc. Photo : Luc Delaborde
Sans-titre, lithographie, galerie Cour Saint-Pierre éditeur, Genève, 1973. Photo : Allen Le Yaouanc
Sans-titre, lithographie, galerie Cour Saint-Pierre éditeur, Genève, 1973. Photo : Allen Le Yaouanc
Songes et spélonques, Marcel Thiry, André de Rache éditeur, Bruxelles 1973. Archives Le Yaouanc
Pour lire à la loupe (Louis Aragon, 1973). Archives Le Yaouanc
1973
Décors de théâtre, expositions en Europe.
En janvier 1973, Alain Le Yaouanc réalise les décors du ballet de Roland Petit « La rose malade » (musique : Gustav Mahler ; costumier : Yves Saint-Laurent), créé à Marseille le 10 janvier Salle Vallier, sur un livret de Jean Ristat.
Ballet La Rose Malade, 1973. Photos : Marc Enguérand. © Collection Armelle & Marc Enguérand et © Angelo Melilli / Roger-Viollet / Granger (tous droits réservés)
Il participe également à l’exposition itinérante Surréalisme encore et toujours (‘Surrealismo ancora e sempre’) organisée par Patrick Waldberg qui se déroule d’avril 1973 à février 1974 en Italie (Milan, Turin, Bologne, Rome, Bolzano).
Du 13 juin au 15 juillet 1973 à Paris, expositions simultanées de collages et de lithographies à la galerie La Pochade, boulevard Saint-Germain et, du 13 juin au 13 juillet, dans le cadre du Festival du Marais, galerie La Pochade, rue Pavée.
Exposition d’œuvres récentes à la galerie Bettina, Zurich.
Du 15 novembre 1973 au 20 janvier 1974, exposition à la galerie Cour-Saint-Pierre, à Genève (Alain le Yaouanc : peintures récentes, collages et lithographies). Des éditions de lithographies sont réalisées à cette occasion.
Du 14 décembre 1973 au 12 janvier 1974, exposition Le Yaouanc, lithographies, à la galerie Carmen Cassé, Paris. Louis Aragon écrira pour cette occasion son troisième texte sur Alain Le Yaouanc, intitulé Pour lire à la loupe.
Alain Le Yaouanc illustre cette même année la couverture du livre Songes et spélonques de l’écrivain et poète belge Marcel Thiry.
« Voici qu’Alain Le Yaouanc s’est mis à écrire sur la pierre la suite de cet étrange, inquiétante pensée qu’il avait jusqu’ici traduite aussi bien par les moyens traditionnels de la peinture que par des collages, atteignant à l’extrême, semble-t-il, de cette songerie de notre siècle, où il se situe au-delà de Braque et de Picasso, de Max Ernst et de Jiri Kolar, lui qui a même donné à cette magie moderne le champ jusque-là inviolé de la sculpture… »
Louis Aragon, novembre 1973
Avec Louis Aragon le 27 février 1975 rue Quincampoix. Photo : Claude Gaspari
1974
Paris, Téhéran, Varsovie, Bâle…
Du 26 janvier au 3 février 1974, il participe à la première édition de la FIAC (« Salon international d’art contemporain ») qui se tient à la Bastille.
La même année, la galerie Maeght organise une exposition en Iran, au Centre international des expositions de Téhéran, au cours de laquelle des œuvres de Le Yaouanc sont présentées.
Du 27 avril au 16 juin 1974, c’est une Exposition de peintures, collages et dessins récents (1972-1974) qui se tient à la galerie Haaken, à Oslo.
Affiche de l’exposition « Le Yaouanc » à Oslo, Galerie Haaken. Archives Le Yaouanc. Photo : Luc Delaborde
Il participe également à la Ve Biennale internationale de l’affiche à Varsovie, qui se tient de juin à août 1974.
Le Yaouanc commence par ailleurs à travailler avec la galerie Odermatt. C’est ainsi qu’il est exposé (peintures récentes) à la foire internationale Art Basel, en Suisse, du 19 au 23 juin 1974.
Xe Biennale internationale d’art de Menton, du 26 juin au 30 septembre 1974, galerie Frédéric Gollong. Archives Le Yaouanc. Photo : Luc Delaborde
Il participe enfin à la dixième Biennale internationale d’art de Menton, qui se tient du 26 juin au 30 septembre 1974. Cette exposition donne lieu au tirage d’une lithographie, « Développement sériel ».
1975
Travaux publics, André Parinaud, Chypre…
Exposition Travaux publics, équipements du mieux-être du 11 janvier au 2 février 1975 au Musée de Picardie, à Amiens.
En mars 1975, il offre un collage pour la vente publique Pour Chypre, dont les bénéfices sont reversés aux réfugiés chypriotes. Cette vente se déroule le 9 mars à Paris, Palais Galliera, sous le ministère des commissaires-priseurs Guy Loudmer et Hervé Poulain. Le comité d’honneur est composé de Louis Aragon, Maurice Druon de l’Académie française, Pierre Emmanuel de l’Académie française, Maurice Genevoix, Secrétaire Perpétuel Honoraire de l’Académie française et André Malraux.
Il participe à l’exposition itinérante « 30 créateurs. Sélection 75 » organisée par la revue La Galerie-Jardin des Arts, dirigée par André Parinaud. L’exposition est inaugurée au Manoir du Mad, à Metz, le 24 mai 1975. Elle s’est ensuite déplacée à Lyon le 19 juin à la galerie Verrière, puis à l’église Saint-Pierre de Touques le 12 juillet (organisée par la galerie Saint-Michel, Deauville), Saint-Paul-de-Vence à la galerie Art-Club (Frédéric Gollong) le 14 août puis à Tours en octobre à la galerie Davidson.
Exposition de peintures récentes du 20 juin au 20 septembre 1975 au Collège d’échanges contemporains, ancien couvent royal, Saint-Maximin. Cette exposition est réalisée par la galerie Maeght. Edmonde Charles-Roux préface le catalogue.
C’est également au cours de l’année 1975 qu’Alain Le Yaouanc organise une exposition permanente de lithographies 72 rue Quicampoix à Paris avec les éditions La Pierre d’Angle.
« Quelque chose d’envoûtant dans ce nom. Un nom qui dépayse : Le Yaouanc. On dirait une matière éclatée. Musicale et imprononçable. Il faut s’y prendre à deux fois. Un nom à livrer au hasard. Crier, puis attendre… Écouter sous quelle forme l’écho nous le rendra. Notez qu’une certaine ressemblance s’établit entre cette tentative déraisonnable et la démarche d’un peintre que caractérise une invention têtue dont rien n’est prévisible, ni l’ordre ni le chaos. »
Edmonde Charles-Roux, juin 1975
1976
Saline Royale d’Arc-et-Senans, Les Demeures d’Hypnos.
Exposition d’huiles sur toiles à la Fondation Claude-Nicolas Ledoux, Saline Royale d’Arc-et-Senans, du 9 septembre au 14 novembre 1976.
Affiche de l’exposition à la Saline Royale d’Arc-et-Senans. Archives Le Yaouanc. Photo : Luc Delaborde.
Les Demeures d’Hypnos (Patrick Waldberg) Éditions de la Différence, 1976. Photo : Allen Le Yaouanc
Sans-titre, lithographie tirée du Magnificat, 1977. Photo : Allen Le Yaouanc
1977
Lithographies…
L’année 1977 est marquée par un intense travail d’édition lithographique. Trois albums voient ainsi le jour.
Tout d’abord, Magnificat, poèmes d’Eugène Guillevic illustrés d’une suite de 10 lithographies originales d’Alain Le Yaouanc, aux Éditions Carmen Martinez.
Vient ensuite Le Chemin de Ronde ou les mots sans titre, préfacé par Louis Aragon (reprise de Pour lire à la loupe), texte d’Alain Le Yaouanc accompagné de 14 lithographies, édité pour le compte de la Société normande des Amis du Livre.
Enfin, Stone upon stone, édité à New York par Cavaliero Fine Arts, avec le texte de Louis Aragon Pierre sur pierre traduit en anglais par Simon Watson Taylor, illustré de 10 lithographies.
La neuvième maison, lithographie tirée du Stone upon stone, 1977. Photo : Allen Le Yaouanc
« Je te dédis, Alain, le texte d’un nommé Le Yaouanc, en tête de quoi j’ai, je me trouve avoir, mis des petites frisettes de ma main. J’espère que tu ne l’auras pas pris trop mal de ma part, sachant comme tu le sais, ce que je pense et attends de toi dans le restant de ma chienne de vie…
Ton ami, qui prend ici toute la place à laquelle il n’a pas droit (ni gauche)
Louis »
Louis Aragon, envoi, exemplaire n°I du Stone upon stone, 1977
Sans-titre, lithographie tirée de Ouvrages, 1978. Photo : Allen Le Yaouanc
1978
Ouvrages, Maîtres du XXe siècle.
En janvier 1978, publication de Ouvrages, livre édité pour le compte de la Fédération Nationale des Travaux Publics à partir d’une idée de son président, Philippe Clément. Textes de Pierre de Calan, Philippe Clément, Jean Janiaud et Paul Vialar, illustrés de 32 lithographies en couleurs sur vélin d’Arches de Peter Klasen, Alain Le Foll, Alain Le Yaouanc (7 lithographies), Jacques Poli, Pierre Skira, et Raoul Ubac. Tiré à 1101 exemplaires.
Il participe par ailleurs à l’exposition Maîtres du XXème siècle en août 1978, galerie Hervé Odermatt, rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris.
FIAC 1979, affiche de l’exposition. Archives Le Yaouanc. Photo : Luc Delaborde
1979-1980
Livre « Le Yaouanc Aragon », FIAC, Saint-Paul-de-Vence…
Publication du livre Le Yaouanc Aragon, co-édition Carmen Martinez et La Pierre d’Angle. Outre la préface de Carmen Martinez, ce livre comprend six des sept textes que Louis Aragon a écrit sur Alain Le Yaouanc et le texte Le Chemin de Ronde ou les mots sans titre, d’Alain Le Yaouanc.
Alain Le Yaouanc participe à la 6ème Foire Internationale d’Art Contemporain qui se tient du 19 au 28 octobre 1979 au Grand Palais à Paris avec la galerie Carmen Martinez.
Deux expositions se suivent à la galerie Carmen Martinez, rue du roi de Sicile à Paris, du 28 novembre au 15 décembre 1979, puis du 15 janvier au 15 février 1980.
Du 14 mars au 9 avril 1980, exposition d’œuvres récentes à la galerie Albert Henri à Rennes.
Du 5 avril au 4 mai 1980, exposition de collages à la galerie Frédéric Gollong, à Saint-Paul-de-Vence.
En octobre 1980, il participe à l’exposition 1950-1980 : European Trends in Modern Art, One Hundred Paintings organisée par Pierre Cardin à New York.
Alain Le Yaouanc en 1979. Photo : Jérôme Ducrot
Couverture du livre Le Yaouanc Aragon publié par Carmen Martinez en 1979. Photo : Allen Le Yaouanc
Affiche de l’exposition à la galerie Albert Henri à Rennes en 1980. Photo : Luc Delaborde
« Il y a 10 ans déjà qu’Alain Le Yaouanc faisait, en peinture, une entrée fracassante, qui aussitôt a séduit les uns et a effarouché les autres. C’est qu’à Paris il faut être sage, mignon et étroitement intellectuel : nous le savons depuis Clouet et ce ne sont ni Braque ni Matisse qui ont changé les choses. Le cas de ce jeune peintre — je m’empresse de le redire tout haut, une fois de plus, afin que nul n’en ignore : il est le seul, en France, qui à mes yeux ait du génie, quand bien même ce génie fut à maints égards irritant — (…) »
Alain Bosquet, septembre 1979
Affiche du Salon de Rouen 1981. Photo : Luc Delaborde
1981-1982
Salon de Rouen, Art Basel, Salon des indépendants.
Alain Le Yaouanc est invité d’honneur (exposant hors-concours) du Salon de Rouen, qui se tient au Musée des Beaux-Arts de Rouen du 28 mars au 20 avril 1981, sous le patronage de Jean Lecanuet, sénateur-maire de Rouen, François Gorge, adjoint aux Beaux-Arts, avec l’appui de François Bergot, conservateur. Il y expose une huile sur toile, reproduite en couverture du catalogue de l’exposition.
Il participe ensuite à la foire internationale Art Basel, du 17 au 22 juin 1981. Alain Le Yaouanc est exposé par la galerie Pasquine de Gignoux, Strasbourg.
Il participe également au 93ème salon des indépendants, « Le Génie des Naïfs », exposition au Grand Palais du 14 avril au 2 mai 1982 organisée entre autres par Jean Monneret et André Parinaud. Pierre Cardin le présente dans sa sélection « Le cabinet idéal d’un amateur ». Alain Le Yaouanc y expose une marqueterie de marbre de 4,30 x 4,30 m. Pour Pierre Cardin, Alain Le Yaouanc « suspend le temps dans le réseau d’une géométrie fantastique ».
Affiche Art Basel 1981. Archives Le Yaouanc. Photo : Luc Delaborde
Affiche du 93ème salon des indépendants, 1982. Archives Le Yaouanc. Photo : Luc Delaborde
Exposition à la Texas Society of Architects, à Dallas, les 31 octobre et 1er novembre 1985. Archives Le Yaouanc. Photo : Luc Delaborde
Award for design excellence, Texas society of architects, octobre 1985
Affiche Mémoires des Rues, mémoire du Monde, UNESCO, 1985. Photo : Allen Le Yaouanc
1984-1985
Bretagne, UNESCO, États-Unis.
En Bretagne, exposition de groupe (avec François Bellec, Gérard Guégueniat, René Le Saec, Yves Brayer, César, Albert Decaris…), du 4 août 30 août 1984, au 17ème salon de peinture de Camaret-sur-Mer, organisé par l’Union artistique camarétoise.
Du 1er au 4 novembre 1984, présentation de mosaïques monumentales en marbre, ArtExpo, Dallas, Texas.
Du 10 novembre au 9 décembre 1984, exposition personnelle à la Maison de la culture de Metz.
En 1985, à la demande de l’UNESCO, Alain Le Yaouanc réalise une affiche pour l’opération Mémoires des Rues, mémoire du Monde, au profit du Fonds du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette affiche a été reproduite en quatrième de couverture de la revue de l’UNESCO, Le Courrier, une fenêtre ouverte sur le monde, de mars 1986.
Aux États-Unis, exposition à Dallas, les 31 octobre et 1er novembre 1985. Cette exposition présente les travaux architecturaux d’Alain Le Yaouanc (mosaïques monumentales en marbre), qui reçoit un diplôme d’excellence de la part de la Texas Society of Architects, qui organise l’événement. Une lithographie est éditée à cette occasion par la Revue du XXème siècle.
Affiche pour Inharmoniques n°7, IRCAM, 1991. Archives Le Yaouanc. Photo : Allen Le Yaouanc
1985-1999
États-Unis, France…
L’accueil américain très favorable à l’égard des mosaïques monumentales en marbre lui donne l’occasion de se rendre régulièrement aux États-Unis. Fortement sollicité au sein de collections privées, il se détourne petit à petit des galeries.
Il met à profit les années qui suivent pour se consacrer pleinement à son travail, dans un vaste entrepôt du nord de Paris qu’il transforme en atelier, dans lequel il reçoit amis et collectionneurs.
« Ce repaire majestueux dans son désordre de merveilles… » écrit Aragon après une visite rue Beautreillis dans l’atelier du peintre. Que n’aurait-il pas dit voyant le gigantesque lieu où Le Yaouanc aujourd’hui travaille et accumule les objets qu’il fabrique, sculptures, collages, peintures ?… C’est un vaste entrepôt, 1000 m2 de surface, comme une sorte de chantier de construction, on dirait de cathédrale, comme si l’artiste dans sa frénésie de création voulait faire concurrence à Suger, le concepteur de l’église abbatiale des Rois de France. »
Lionel Ray
L’atelier, vers 1992. Archives Le Yaouanc
En 1991, il est sollicité afin de réaliser une affiche pour le n°7 d’Inharmoniques, la revue musicale de l’IRCAM (Pierre Boulez, Centre Georges Pompidou). Une lithographie en couleur est également éditée à cette occasion.
Du 24 septembre au 24 octobre 1992, c’est à Monaco qu’il expose des peintures à l’huile et des collages, à la galerie Pastor-Gismondi. Différents projets architecturaux seront évoqués avec Michel Pastor.
En octobre 1994, exposition inaugurale de la Fondation Elsa Triolet-Louis Aragon, Moulin de Villeneuve, à Saint-Arnoult-en-Yvelines. Une lithographie intitulée « Le moulin de Villeneuve » est éditée à cette occasion.
Le Yaouanc réalise l’affiche de l’exposition de José-Marie Bel Aden. Tadjoura. Harar… Correspondances qui se tient du 18 mars au 4 juin 1995 à la Maison d’Arthur Rimbaud, à Charleville-Mézières. Le « Portrait imaginaire d’Arthur Rimbaud », un dessin datant de 1967, est reproduit en haut de l’affiche. Le Yaouanc en fera un tirage spécifique.
Du 30 juin au 2 octobre 1995, Peintres contents d’eux-mêmes, le regard d’un collectionneur : exposition de groupe au Musée de la Cour d’Or, à Metz.
Du 11 au 15 mars 1996, il est reçu à l’Université de Poitiers, pour une exposition de peintures, dessins, lithographies et collages, dans le cadre des Semaines Texte/Image organisées par l’Association culturelle de la Faculté des Lettres et des Langues.
Du 18 octobre au 17 novembre 1996, exposition de dessins récents à la galerie Carré Davidson à Tours.
En décembre 1996, il expose au Château de Saint-Ouen.
En 1998, le Conseil général de la Vienne lui commande, pour l’Université de Poitiers, une mosaïque monumentale en marbre. Elle se trouve dans le campus du Futuroscope.
Mosaïque monumentale en marbre, site du Futuroscope. Archives Le Yaouanc
En 1999, Alain Le Yaouanc est endetté. Une partie de son œuvre, présente dans son atelier du nord de Paris, est détruite et dispersée, ainsi que son mobilier, par des commissaires-priseurs parisiens. De ce saccage, surgissent encore parfois en salles des ventes des collages cassés, des objets maladroitement raccomodés, des tableaux faussement attribués ou ébauches non signés, accompagnés d’estimations saugrenues. La cote publique de l’artiste est durablement entamée.
En 1999 toujours, participation à l’exposition Petites Baies et Grandes Fenêtres à la galerie d’art du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence.
Sans-titre, 1997, dessin à l’encre de Chine.Coll. Privée, Paris. Photo: Allen Le Yaouanc
Catalogue de l’exposition inaugurale du Moulin de Villeneuve, 1994. Archives Le Yaouanc. Photo : Luc Delaborde
Le moulin de Villeneuve, lithographie, 1994. Photo : Allen Le Yaouanc
Portrait imaginaire d’Arthur Rimbaud, estampe, 1995, d’après un dessin de 1967. Photo : Allen Le Yaouanc
Le Yaouanc avec Emil Lahoud, Beyrouth, 2000. Archives Anne Galand
2000-2001
Espagne, Liban, France.
Au début de l’année 2000, il fait la rencontre du critique Michel Random, qui, séduit par ses travaux architecturaux, écrit le texte Alain Le Yaouanc, le Maître des espaces et des géométries.
Alain Le Yaouanc sera encore moderne dans cent ans ou dans mille ans. Car sa vision qui associe l’art et la science, la géométrie et l’espace est intemporelle. À ceci près que chacune de ses œuvres peuvent aujourd’hui évoluer en trois dimensions et susciter de nouvelles connaissances, inspirer le physicien et surprendre le poète.
Il est également présent en 2000 pour une exposition à la BBK FUNDAZIAO à Bilbao, Leihoa Arteam – La ventana en el Arte.
Le Yaouanc a séjourné à de nombreuses reprises au Liban : présent au salon Simaa 2000, One man show Alain Le Yaouanc, il expose également ses œuvres récentes (collages, dessins, gouaches, huiles) au Musée Sursock de Beyrouth. Son travail architectural sur le marbre y est apprécié et une œuvre monumentale en marbre intitulée « Unité » (4,20 m × 4,20 m) est inaugurée au palais de Baabda le 20 novembre 2000 par le président Émile Lahoud, des mains duquel il reçoit le Mérite national Libanais.
2001 : il participe à l’exposition Acte sud à Aix-en-Provence, à la galerie d’art du Conseil général des Bouches-du-Rhône, sur le thème du bouquet.
Il participe également au Sommet de la Francophonie, à Beyrouth. À cette occasion, le dernier texte inédit de Louis Aragon, « La Petite Phrase » (préfacé par Jacques Leenhardt), est édité par la Banque de la Méditerranée. Le texte est présenté dans la foulée au Salon du livre de Beyrouth. Plusieurs de ses œuvres entrent par ailleurs dans les collections de la Banque de la Méditerranée (Rafiq Hariri).
En juin 2001, publication d’un article, Alain Le Yaouanc et ses collages prémonitoires, sous la plume de Dominique Moncond’huy, dans la revue littéraire La Licorne.
Avec Claude Andraos, octobre 2001, à Beyrouth. Archives Anne Galland
En octobre 2001, exposition à Beyrouth, galerie Compagnie des Arts (Claude Andraos), sous le haut patronage de Son Excellence M. Ghassan Salamé, Ministre de la Culture.
Anne Galand, Alain Le Yaouanc et Ghassan Salamé en 2001 à Beyrouth. Archives Anne Galland
Parallèlement à son exposition à Beyrouth, il réalise une exposition de collages et de dessins récents (1996 – 2001) à la galerie Jean-Louis Danant, avenue Matignon à Paris, dans le cadre de la Nocturne Rive Droite, du 10 octobre au 30 novembre 2001.
Alain Le Yaouanc en 2010 rue du Cherche-Midi à Paris. Photo : Claude Gaspari
2002-2021
Travail et expositions…
Le Yaouanc poursuit à Paris son travail, dans son atelier situé 11 rue Beautreillis dans le Marais, s’astreignant à une discipline quotidienne du dessin, du collage et de la gouache.
Alain Le Yaouanc en 2005. Photo : Olivier Panier des Touches
En 2010, il participe à l’exposition Aragon et l’art moderne, qui se tient du 14 avril au 19 septembre 2010 à L’Adresse Musée de la Poste à Paris. Deux collages issus de la collection personnelle de Louis Aragon y sont exposés. Cette exposition précède la réédition des Écrits sur l’art moderne de Louis Aragon (éditions Flammarion, 2011).
Exposition en 2010 rue du Cherche-Midi à Paris. Photo : Claude Gaspari
En 2010 toujours, arpentant Paris, il découvre la Librairie Céline Poisat, nichée 102 rue du Cherche-Midi, qui se trouve être située dans les anciens locaux de la maison d’édition des surréalistes, Au sans pareil. C’est ainsi que naît l’idée d’une exposition de lithographies, collages, objets et dessins qui se tiendra du 18 au 24 juin dans ses murs chargés d’histoire.
Gérard Depardieu et Alain Le Yaouanc en février 2012 à Paris. Photo : Allen Le Yaouanc
Alain Le Yaouanc à Marrakech en 2016. Photo : Wesley Lickus
De février à mars 2016, Alain Le Yaouanc expose à Marrakech, dans le cadre de la biennale, neuf gouaches originales accompagnées de leur très grand agrandissement. L’exposition est présentée par Houda Kabbaj.
En 2023, il réalise plusieurs expositions à Paris (lithographies, dessins, collages).
Affiche de l’exposition « Aragon et l’art moderne » à l’Adresse Musée de La Poste (2010). Archives Le Yaouanc. Photo : Luc Delaborde
Marianne. Projet de timbre poste (2018). Photo : Allen Le Yaouanc